Oxygénothérapie à haut débit en périopératoire : quelles données ? - 10/03/21
Perioperative high-flow oxygenotherapy: What data?
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Résumé |
Plus de 10 % des patients chirurgicaux vont présenter au moins une complication pulmonaire postopératoire. Plus les patients ont des comorbidités et plus la chirurgie est longue et invasive, plus le risque de complications pulmonaires augmente. L’oxygénothérapie nasale à haut débit (OHD) est un dispositif qui fournit un gaz inspiratoire chauffé et humidifié par une canule nasale à des débits plus élevés que l’oxygénothérapie conventionnelle (jusqu’à 70L/min), avec une fraction inspirée en oxygène (FiO2) pouvant varier de 21 % à 100 %. Au niveau physiologique, l’OHD améliore l’oxygénation, augmente les résistances expiratoires (responsable d’un modeste « effet Pression Expiratoire Positive » (PEP)), présente un effet lavage d’espace mort anatomique, améliore la clairance muco-ciliaire et diminue le coût métabolique de la respiration en fournissant un gaz inspiratoire réchauffé et humidifié. L’OHD a été proposée pour la procédure d’intubation au bloc opératoire. Seule, elle n’est pas aussi efficace que la méthode au masque pour la préoxygénation. Elle permet une oxygénation apnéique après la perte de la ventilation spontanée du patient, sans remplacer la ventilation au ballon en cas de désaturation. L’OHD peut être utilisée pour certaines procédures sans intubation, comme la chirurgie oro-pharyngée, l’endoscopie digestive ou l’électroconvulsivothérapie. L’oxygénation apnéique est efficace dans ces situations pour prévenir la désaturation. En périopératoire, l’OHD peut être utilisée pour la prévention de la détresse respiratoire aiguë postopératoire, notamment chez le patient hypoxémique ne tolérant pas la ventilation non invasive (VNI) ou la pression positive continue (continuous positive airway pressure, CPAP). En cas de survenue d’une détresse respiratoire aiguë postopératoire, une complication chirurgicale devra être éliminée. La VNI reste aujourd’hui la technique de référence, même si l’OHD a montré sa non-infériorité après chirurgie cardiothoracique.
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More than 10 % of surgical patients will present at least one postoperative pulmonary complication. The more patients have comorbidities and the longer and more invasive the surgery, the greater the risk of pulmonary complications. High-Flow Nasal Oxygen Therapy (HFNO) is a device that delivers inspiratory gas heated and humidified through a nasal cannula at higher flow rates than conventional oxygen therapy (up to 70L/min), with an inspired fraction in oxygen (FiO2) which can vary from 21 % to 100 %. At the physiological level, HFNO improves oxygenation, increases expiratory resistance (responsible for a modest “Positive Expiratory Pressure effect” (PEP)), presents an anatomical dead space washing effect, improves mucociliary clearance and decreases the metabolic cost of respiration by providing warmed and humidified inspiratory gas. HFNO has been proposed for the operating theatre intubation procedure. It is not as effective as the bag valve mask method for pre-oxygenation. However, it can allow apnoeic oxygenation after the patient has lost spontaneous ventilation, without replacing bag valve mask ventilation in the event of desaturation. HFNO can be used for some procedures without intubation, such as oropharyngeal surgery, gastrointestinal endoscopy or electroconvulsive therapy. Apnoeic oxygenation is effective in these situations to prevent desaturation. Perioperatively, HFNO can be used for the prevention of acute postoperative respiratory distress, particularly in hypoxemic patients who cannot tolerate non-invasive ventilation (NIV) or continuous positive airway pressure (CPAP). If acute postoperative respiratory distress occurs, a surgical complication should be eliminated. NIV remains the gold standard nowadays, even though HFNO has shown its non-inferiority after cardiothoracic surgery.
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Vol 7 - N° 2
P. 161-172 - mars 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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